Au début un chant, des bras levés dans la rue, des voix d’humains mâles, des hommes quoi.

Une image de statue de saint, j’imagine c’est Saint Firmin poil aux mains.

En fait il y a confusion : c’est la fête à Saint Firmin (San Fermin) mais c’est Saint Saturnin qui fut accroché à un bull et Firmin décapité. D’où les foulards rouges aux cous des hommes qui sont plutôt en blancs pour le reste.

Donc en fait c’est la fête à Saint Firmin et Saint Saturnin qu’est quand même le nom d’un canard. Bref.

Et puis du public aux fenêtres, tous sont contents de la chanson, ça applaudit, ça sautille.

Il y a des policiers ou des sécuritaires qui font barrière pour protéger des gens qui sont aussi du public mais dans la rue.

La mèche d’un pétard brûle et ça pète et ouverture de la porte d’où déboulent des bulls. L’image est pleine de carrés de pixels collés, putain d’algorithme de compression.

Mais il y a pas de saint attaché aux bulls non.

C’est des cloches aux cous des bulls et du coup quand ils courent ces bulls ça crée un truc bucolique qui fait penser vache, lait, campagne, mais non c’est bull.

Ils courent dans les rues voilà c’est pas la campagne c’est la ville. Les bulls sont dans la ville et y courent et y a des gens, c’est des humains mâles des hommes quoi qui courent aussi. Bon tout ça court et là j’entends plus les cloches mais des cris. Des cris d’humains mâles et femelles : hommes et femmes quoi.

Et les cris c’est peur excitation séparées et ou mélangées, ou peur d’être excité ou excité d’avoir peur. Peur des bulls. Peur des humains mâles qui courent, peur du public humain mâle et femelle.

Les bulls eux ils courent, je sais pas s’ils ont peur, et ils sont pas public, ils courent.

Ça court, ça court, ça court, le, la, les monteurs y collent des plans de « ça court » différents et c’est les cris qui font l’unité et on voit plus qu’un bull et des humains mâles, c’est ce bull là le héros.

Ce bull et les humains mâles arrivent dans l’arène et y a un grand cri global de waouh et les gradins sont full.

Et y a les jolies capes rose fluo et jaune jaune, pour agacer titiller le bull, et tu me cours après je t’énerve allez cours et ça court ça crie ça court ça crie.

Cut no comment.

Avant j’aurais dit : « je ferais pareil un jour », quand être mâle je croyais que c’était l’idée pour vivre : des potes, des bulls et des ballons.

Suis mansuétude pour couillonnerie à vivre. Voilà ce jour-là les humains mâles cherchent à vivre en faisant les coqs face à des bulls qu'aimeraient bien niquer en vrai la vie plutôt qu’être banque de sperme, viande, les oreilles et la queue.

Ça court ça court à Pampelune pour croire à la vie sauvage, les bulls, bisons, dinosaures, dragons, loup y es-tu, que fais-tu, je vais te manger.

 

Ça court pour sentir la peur en troupeau d’humains d’avant la vie domestique.